Déposer une plainte dans sa propre langue ? Moyens de rendre la responsabilité et les réparations plus accessibles
Victor et sa famille vivent dans une petite maison à la campagne. Le Fonds vert pour le climat (GCF) finance un projet hydroélectrique dans la région, qui met en péril les droits fonciers autochtones de nombreuses personnes concernées, y compris Victor et sa famille. Malheureusement, ils n'ont été informés ni du projet lui-même, ni de ses implications potentielles pour les personnes qui y vivent. Les autorités locales leur ont récemment annoncé qu'ils devront bientôt quitter leur maison et leurs terres.
Victor a peur de perdre la maison de sa famille et donc leurs moyens de subsistance. Ils ne connaissent pas bien le projet lui-même ni la situation juridique en ce qui concerne les droits fonciers, la relocalisation ou l'indemnisation. Pour aggraver les choses, ils ne parlent pas la même langue que l'organisation qui met en œuvre le projet. Victor et sa famille, ainsi que la plupart des voisins de la région, ne parlent que le swahili, tandis que l'organisation chargée du projet opère principalement en anglais. Victor craint que cette situation ne constitue un sérieux obstacle pour lui et sa famille.
Que peut faire Victor à la lumière de ces circonstances difficiles et quel rôle la langue joue-t-elle dans la recherche d'une solution appropriée pour les personnes touchées par les projets GCF ?
Tout d'abord, les personnes sur le terrain comme Victor et sa famille ont la possibilité de déposer une plainte si elles se sentent lésées par un projet GCF . Ils peuvent s'adresser au mécanisme de réparation des griefs (GRM) de l'entité accréditée. Tous les organismes accrédités par GCF sont tenus de disposer d'un GRM en vertu d'un accord signé par eux. En outre, dans le cas de projets plus importants, le projet lui-même peut disposer d'un mécanisme de règlement des griefs afin de garantir la responsabilité et l'accessibilité sur le terrain. Enfin, ils peuvent toujours s'adresser au Mécanisme de Recours Indépendant (IRM), un organe indépendant du GCF qui reçoit les plaintes et apporte son aide aux personnes affectées par les projets du GCF. Victor, au nom de lui-même, de sa famille ou d'autres personnes, peut donc déposer une plainte auprès de l'un de ces organismes.
Néanmoins, la langue reste un facteur clé à prendre en compte pour soutenir les bénéficiaires de projets de développement. Même si les partenaires du projet sur le terrain opèrent et fournissent des informations sur le projet dans les langues locales, il est essentiel que les GRM soient accessibles dans différentes langues par différents canaux.
Dans l'idéal, toutes les informations concernant le recours aux griefs et la responsabilité, les conseils pour déposer une plainte et les procédures des mécanismes devraient être distribuées au préalable aux personnes potentiellement concernées dans différentes langues. Au minimum, si les personnes ou les communautés souhaitent déposer une plainte, elles devraient avoir la possibilité de le faire dans une langue avec laquelle elles se sentent à l'aise. Étant donné que l'expression d'une préoccupation est souvent assez difficile pour les personnes ou les communautés, les mécanismes de responsabilité doivent veiller à minimiser les obstacles supplémentaires tels que les barrières linguistiques. Dans les zones de projet, tout le monde n'a pas accès à des services de traduction souvent coûteux et les situations émotionnellement difficiles sont plus facilement et précisément formulées dans la langue maternelle.
Les personnes ou communautés affectées négativement, comme Victor et sa famille, peuvent donc accéder à l'adresse Mécanisme de Recours Indépendant (IRM) du Fonds vert pour le climat par plusieurs canaux, dans la langue de leur choix. Le MRI fera traduire la plainte et répondra dans la langue du plaignant. En outre, le MRI dispose d'un large fichier de traducteurs dans différentes parties du monde pour s'assurer qu'il agit rapidement et efficacement lorsqu'il traite une plainte. Cela garantit l'accessibilité pour toutes les personnes et communautés, quelle que soit leur région.
En outre, le MRI tente de s'attaquer aux barrières linguistiques de manière plus générale. Pour mieux faire connaître le MRI dans différentes parties du monde, nous essayons d'informer les personnes sur le terrain sur le mécanisme et ses fonctions dans différentes langues. La brochure d'information du MIC, qui est distribuée régulièrement dans différentes régions, est disponible en plusieurs langues, et nous travaillons actuellement à sa traduction dans de nombreuses autres langues. Enfin, les vidéos du MII sont également accessibles en espagnol ou en arabe - d'autres traductions suivront prochainement.
L'accessibilité peut revêtir divers aspects, mais la langue est sans aucun doute une considération essentielle. Le MRI poursuivra ses efforts et ses actions multilingues afin d'apporter un soutien et des recours aux personnes et aux communautés touchées dans les pays en développement.