Le MRI participe à des ateliers de sensibilisation de la société civile au Brésil.

  • Type d'article Nouvelles et articles
  • Date de publication 13 Oct 2020

Un défi récurrent dans les événements de sensibilisation menés par les mécanismes de responsabilité indépendants (MRI) est le niveau inégal d'information préalable des participants sur les MRI. Alors que certains participants connaissent très bien les MII pour avoir soumis une plainte à un mécanisme, d'autres participants ne sont pas au courant de leur existence et de leur travail.

Ces défis étaient évidents lorsque, les 3 et 10 septembre 2020, cinq mécanismes de responsabilité ont uni leurs forces pour organiser un webinaire de sensibilisation à la responsabilité et à la réparation pour le Brésil. Les cinq IAM étaient MICI (IADB) ; IRM (GCF) ; CAO (IFC) ; le Panel d'Inspection de la Banque Mondiale ; et SECU (UNDP). Les organisations de la société civile et les universités partenaires du Brésil étaient AIDA, CONECTAS Direitos Humanos, International Rivers, Observatorio das Migracoes en SAO PAULO, Inesc, ISA (Instituto Socioambiental) et International Accountability Project.

Le webinaire visait à fournir aux représentants des OSC brésiliennes des informations pratiques et une expérience concrète du dépôt de plaintes. Il a également permis aux participants de comprendre les processus de traitement des plaintes afin qu'ils puissent soutenir les personnes potentiellement concernées. Sa structure était divisée en deux jours. Le premier jour, les GIA ont présenté conjointement leurs fonctions et leurs mandats tandis que les OSC ont présenté leurs expériences d'engagement avec les mécanismes. Le deuxième jour, des universitaires brésiliens ont fait des présentations sur l'analyse des tendances socio-environnementales et la présence du développement international au Brésil, tandis que les AIM ont présenté des sujets plus spécialisés sur la responsabilité.

Quarante-huit participants de dix États brésiliens ont assisté à l'événement. La plupart d'entre eux étaient des représentants d'ONG ou des universitaires, mais certains dirigeants communautaires ont également participé. Le MRILa présentation de l'IAM s'est concentrée sur les enquêtes auto-initiées - une caractéristique que tous les autres IAM n'ont pas. La présentation a expliqué le premier cas de GIR latino-américain, au Pérou. Dans l'ensemble, les participants et les organisateurs ont estimé que le webinaire avait réussi à informer la société civile brésilienne sur les MII et à écouter leurs points de vue et leurs préoccupations.

Néanmoins, la technologie en ligne a semblé limiter la participation des groupes communautaires qui vivent généralement dans des zones à faible bande passante Internet et utilisent leurs smartphones pour se connecter. Certains dirigeants communautaires ont affirmé que leur manque de familiarité avec les protocoles en ligne a rendu plus difficile leur participation active à la plénière et aux discussions en ligne. Certains participants ont critiqué certaines mesures prises dans le cadre d'une enquête actuellement menée par une AIM, tandis que d'autres se sont plaints d'attentes non satisfaites et de problèmes sociaux et de droits de l'homme persistants rencontrés par les plaignants.

Le fait d'avoir ces discussions conflictuelles reflète des problèmes sociaux, environnementaux et de droits de l'homme profondément ancrés et structurels vécus par les plaignants, et il est important qu'ils soient discutés. Cependant, la technologie et le format en ligne de ces événements virtuels - beaucoup plus courts que les événements en face à face - ne semblent pas très bien fonctionner avec le débat politique litigieux, car le temps relativement limité limite la discussion, exacerbant potentiellement les désaccords.

La deuxième session du webinaire s'est concentrée plus explicitement sur les limites institutionnelles et les difficultés opérationnelles rencontrées par les AIM. Cela a permis de recadrer la discussion autour de la nécessité de renforcer le rôle des AIM, et de mieux gérer les attentes des plaignants quant au niveau de remédiation et de réparation qu'ils peuvent obtenir. Malgré certains des défis rencontrés, il y a eu un consensus sur le fait que le webinaire représentait une "bonne pratique" en termes de collaboration entre les AIM et les OSC. Les IAM peuvent améliorer leur approche et intégrer les leçons de cette expérience dans de futurs événements de sensibilisation.