MRI conclut la première enquête préliminaire ouverte de sa propre initiative

  • Type d'article Nouvelles et articles
  • Date de publication 15 mai 2019

Le Mécanisme de Recours Indépendant (IRM) du Fonds vert pour le climat (GCF) a conclu sa première enquête préliminaire auto-initiée sur le projet 001 (FP001) financé par GCF : Renforcer la résilience des zones humides dans la province de Datem del Marañón, Pérou. Il s'agissait du premier projet approuvé par le conseil d'administration de GCF en 2015.

La décision d'ouvrir l'enquête préliminaire a été motivée par des informations contenues dans trois articles de la société civile, qui exprimaient des inquiétudes par rapport à ce projet. Ces préoccupations portaient notamment sur une mauvaise catégorisation du profil de risque environnemental et social du projet et sur l'absence de consentement libre, préalable et éclairé (CLPE). Le MRI a procédé à un examen de la documentation, à des entretiens avec les principales parties prenantes et à des discussions avec le secrétariat de GCF , ce qui a conduit le secrétariat à s'engager à mettre en œuvre plusieurs mesures correctives. Avec cela, le MRI a pris une décision dans son enquête préliminaire et a publié un résumé de ses conclusions, y compris les engagements fournis par le Secrétariat GCF .

Yannick Glemarec, directeur exécutif du site GCF, s'est félicité du résultat de cette première enquête préliminaire lancée de sa propre initiative, notant que : "Le site Mécanisme de Recours Indépendant joue un rôle très important en aidant GCF à devenir une institution d'apprentissage et nous avons été très heureux de coopérer avec le MRI dans le cadre de cette enquête préliminaire. Le Secrétariat a convenu d'une série d'actions qui contribueront à renforcer notre travail, en veillant à ce que la politique relative aux peuples autochtones puisse être pleinement mise en œuvre."

Bien qu'il soit généralement préférable que les personnes ayant subi un préjudice du fait d'un projet GCF portent elles-mêmes plainte auprès de le MRI, le MRI peut engager une procédure lorsque certains critères sont remplis. Ces critères sont les suivants : (1) le MRI doit avoir reçu des informations d'une source crédible selon lesquelles un projet ou un programme financé par GCF a eu ou peut avoir un impact négatif sur une personne, un groupe de personnes ou une communauté ; (2) les informations reçues doivent, si elles sont vraies, représenter un risque important pour la réputation de GCF, et (3) la ou les personnes concernées doivent être dans l'impossibilité d'accéder à le MRI. L'objectif d'une enquête préliminaire est de déterminer si ces trois critères sont remplis.

Dans le cas du FP001, l'examen de la documentation effectué par le MRIa révélé que certains des documents qui constituaient des preuves essentielles de l'existence du CLIP des populations autochtones étaient incomplets. Le MRI a également interrogé des parties prenantes internes et externes, qui ont corroboré certaines des préoccupations soulevées dans les articles de la société civile qui ont déclenché l'enquête.

Bien que toutes les conditions d'une procédure auto-initiée aient été remplies, le MRI n'est pas obligé de passer à une procédure complète en vertu du paragraphe 12 de ses termes de référence. Le MRI dispose d'un pouvoir discrétionnaire pour le faire. Après avoir examiné de nombreux facteurs, comme indiqué dans son rapport, le MRI a décidé qu'il était plus approprié pour elle de s'engager directement avec le Secrétariat pour élaborer des mesures correctives opportunes. Ainsi, le MRI a tenu deux réunions avec le Secrétariat de GCF au cours desquelles des engagements assortis de délais ont été pris par le Secrétariat, conformément aux recommandations de le MRI. Ces engagements concernent à la fois les orientations institutionnelles - en particulier les exigences en matière de documentation du CLIP et la catégorisation des risques dans les projets impliquant des populations indigènes - et les engagements spécifiques concernant le processus en cours pour établir une zone de conservation dans le cadre du projet.

Les actions convenues doivent être mises en œuvre d'ici la fin de 2019. Une fois les actions mises en œuvre de manière satisfaisante, le MRI clôturera le dossier. Dans le cas où les actions ne sont pas mises en œuvre de manière satisfaisante, le MRI conserve la possibilité d'engager une procédure, et les informations reçues qui ont déclenché l'enquête seront traitées comme une plainte admissible.