Réflexions sur l'établissement et la mise à l'échelle de le MRI: La vision
Cette chronique a été préparée par le Dr Lalanath de Silva, responsable du site GCF Mécanisme de Recours Indépendant . Elle est la première d'une série de réflexions sur ses cinq années à la tête du mécanisme.
Après plus de cinq ans au Fonds vert pour le climat (GCF), mon mandat en tant que premier responsable de son Mécanisme de Recours Indépendant (IRM) prendra fin dans le courant de l'année. Le conseil d'administration de GCF se prononcera bientôt sur le premier examen quinquennal de le MRI, qui fera le point sur les activités, les réalisations et les défis de ce mécanisme relativement nouveau. Ce document est le premier d'une série de réflexions sur mon expérience de la création de le MRI et de son développement au cours de ces années.
Novembre 2016, c'est le moment où j'ai posé le pied dans le GTower à Songdo, en Corée du Sud, pour commencer à travailler à l'adresse GCF. Je n'étais pas seul - Ibrahim Pam, chef de l'unité indépendante d'intégrité a pris ses fonctions au même moment. Les trois unités indépendantes (UI) du site GCF étaient totalement nouvelles ; le personnel de GCF n'avait jusqu'alors aucune expérience de travail avec des unités indépendantes, pas plus que le conseil d'administration d'ailleurs. C'était un nouveau territoire pour nous tous.
Le site GCF a été conçu comme la principale institution de financement climatique sous l'égide de la CCNUCC. Par extension, le MRI contribuerait donc de manière significative à la responsabilisation en matière de financement climatique en tant que forum où les personnes affectées par les projets et programmes de GCF peuvent exprimer leurs griefs et y remédier. Le MRI servirait également de forum où les nations en développement, déçues lorsque leurs propositions de projets se voient refuser le financement par le Conseil de GCF , pourraient déposer une demande de réexamen.
Dans ce contexte, j'avais une vision pour le MRI que j'avais exposée au comité de sélection du conseil d'administration. Le MRI serait établi comme un mécanisme de recours et de responsabilité à la pointe de la technologie, tirant les leçons d'autres mécanismes plus anciens et innovant en cours de route. Il mettrait l'accent sur deux mots clés de son nom : indépendance et recours. D'un point de vue financier et des ressources humaines, ce mécanisme serait léger et efficace. Le MRI tirerait parti des innovations technologiques dans le traitement des affaires, mais aussi dans ses mandats de sensibilisation, de conseil et de renforcement des capacités. Son travail serait guidé par le triple slogan "juste, bon marché et rapide". Je me suis promis qu'au cours de mon mandat, le MRI serait développé de manière à être considéré comme un mécanisme de responsabilisation de premier plan et progressif parmi les institutions homologues.
Ce que je n'ai pas apprécié à sa juste valeur, mais que j'ai rapidement appris et sur lequel j'ai réussi à naviguer, c'est le paysage politico-économique dans lequel le site GCF opère. Il s'agissait d'un défi supplémentaire aux difficultés de démarrage de toute nouvelle institution lorsqu'elle s'intègre à un frère aîné, le secrétariat (ou la direction) de GCF . Avec le recul, je peux dire avec satisfaction que les défis relevés et surmontés, les leçons apprises et les résultats obtenus en valaient la peine. Les évaluations de valeur sont meilleures lorsqu'elles proviennent de sources externes indépendantes. Heureusement, les évaluations récentes de le MRI par des acteurs indépendants de la société civile, des institutions homologues et d'autres institutions financières internationales affirment que la vision initiale a été largement réalisée et que le MRI est en bonne voie pour servir l'objectif visé.
Tout au long de mon mandat, l'indépendance de le MRI a été honorée et pleinement respectée par les membres du conseil d'administration, les observateurs accrédités de la société civile et du secteur privé, les autorités nationales accréditées et les entités accréditées. En travaillant avec ses collègues du secrétariat, le MRI a pu conclure des accords de travail qui respectent l'indépendance de chacun tout en collaborant sur des flux de travail transversaux. Plus important encore, le MRI a été en mesure de maintenir ses besoins budgétaires à un niveau relativement bas. La croissance de son personnel a été faible, à la mesure de l'augmentation de sa charge de travail et de ses activités de renforcement des capacités et de sensibilisation.
Ce premier aperçu donne une vue d'ensemble de nos débuts et du chemin parcouru. Il reflète certains de nos défis et de nos réalisations. Dans ma prochaine réflexion, je parlerai de mon expérience de la mise à jour du mandat de le MRIet de la rédaction des procédures et des lignes directrices pour leur adoption par le Conseil.